Urgence humanitaire au Japon
Vendredi 11 mars 2011 à 14h46, heure locale, un séisme de magnitude 8,9, le plus fort jamais enregistré au Japon, a frappé le nord-est du pays, déclenchant ensuite un tsunami de plusieurs mètres de haut sur les côtes Pacifique.
Samedi 12 mars 2011, à 15h36, une explosion s’est produite dans la centrale nucléaire de Fukushima, située à 250 km au nord de Tokyo.
La France envoie ses aides humanitaires au Japon
La France envoie au Japon ses aides humanitaires dont deux premiers détachements de sécurité civile devraient partir dès samedi soir, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères
Après un nouveau tremblement de terre de magnitude 5,8 et une alerte au tsunami finalement levée un peu plus tard, le Japon s'est réveillé ce lundi avec de très nombreuses victimes, des dégâts considérables et le regard toujours tourné vers ses centrales nucléaires. Depuis vendredi, la Croix-Rouge japonaise est mobilisée pour assister les victimes d’un des plus violents séismes de l’histoire et de ses conséquences humanitaires.
Deux séismes, un tsunami et désormais la menace d'un accident nucléaire majeur : le Japon vit des heures tragiques, alors que le bilan toujours provisoire des victimes - qui risque fort d’être revu à la hausse -, fait état de plusieurs dizaines de milliers de morts et de disparus. Par ailleurs, plus de 5 millions de foyers sont privés d’électricité et 1 million de maisons ne sont plus alimentées en eau courante.
Par ailleurs, plus de 200.000 personnes déplacées sur les 530.000 personnes évacuées à ce jour ont été hébergées dans des abris temporaires aménagés dans des écoles et autres bâtiments publics où la Croix-Rouge a distribué jusqu’à présent plus de 65.000 couvertures.
Les dommages subis par la centrale nucléaire de Fukushima suscitant l'inquiétude sur un éventuel accident atomique grave, la Croix-Rouge japonaise se tient prête à assister les populations évacuées de la zone établie autour des installations.
Quatre jours après une catastrophe massive dans le nord-est du Japon, eau, vivres et soins manquent cruellement
Alors que l'Océan continue de rejeter des corps sur les côtes nord-est du pays. Les survivants aux séisme et tsumani, blessés, enfant ou vieillards, s'entassent dans des abris de fortune.
De plus, une vague de froid s'ajoute à l'urgence due à la pénurie d'eau, de nourriture, de médicaments et d'électricité.
"Les gens sont épuisés, physiquement et mentalement", résume Yasunobu Sasaki, le directeur d'une école transformée en abri à
Rikuzentakata, une ville de 24.500 âmes quasiment réduite à l'état de ruines, dans la préfecture d'Iwate, dans le Nord.
Dix toilettes temporaires ont été installées et plusieurs sanitaires en bois, avec un trou dans le sol, ont été aménagés.
Cela ne suffit pas pour les 1.800 réfugés, explique Sasaki, qui ajoute que le stock de médicaments pour les malades chroniques est en forte diminution.
Le gouvernement japonais s'en tient à une évaluation d'au moins 10.000 morts après le double désastre mais d'après des chiffres compilés par l'agence Kyodo, les autorités locales disent n'avoir aucune nouvelle d'environ 30.000 personnes.
Les opérations de secours sont d'autant plus difficiles que les routes, lignes ferroviaires, ports, installations électriques, toutes ces infrastructures ont subi de gros dégâts dans le nord-est de Honshu, principale île de l'archipel nippon.
Le gouvernement a mobilisé 100.000 soldats et 70 pays ont proposé leur aide. Mais la hausse du niveau de radioactivité à la suite d'incidents sur le site nucléaire de Fukushima complique encore la situation.
Du coup, la marine américaine a éloigné au large un porte-avions venu prêter main forte et les grandes organisations humanitaires
restent en dehors des zones les plus risquées. Le navire amiral de la VIIe flotte américaine, le Blue Ridge, qui transporte de l'aide humanitaire , doit ainsi arriver mercredi.
Quelque 38.000 soldats américains sont stationnés au Japon, sans compter 11.000 marins à bord de navires dans le Pacifique occidental.
Le nombre de soldats japonais envoyés dans les régions du Nord-Est dévastées a été porté à 100.000, ce qui représente environ 40% des forces armées du pays.
La Croix-Rouge japonaise a dépêché environ 90 équipes médicales qui s'efforcent de fournir des soins de base à 430.000 habitants de villes côtières isolées;
"Ce sont les personnes âgées qui sont les plus touchées", constate Patrick Fuller, de la Fédération internationale de la Croix-Rouge, dans une note écrite à Ishinomaki, une des villes submergées par la vague géante qui a suite au tremblement de terre vendredi.
Le long de la côte ravagée, le raz-de-marée a déplacé des maisons vers l'intérieur des terres. Des navires, des trains sont éparpillés dans les champs comme des jouets.
(SOURCES DROMADAIRE, LA CROIX ROUGE, FRANCE 2.FR)
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